EMBRYON

[…] Et nous suivons tous le même chemin. Deux êtres sèment, souvent s’aiment. Ils ne sèment pas au vent froid, mais parfois le vent froid fait qu’ils s’aiment ce jour de grand vent. Ils sèment avec l’envie de récolter mais s’aiment avec l’envie de donner.  Donner ce qu’ils sèment pour récolter comme ils s’aiment. Et l’embryon apparaît, près à donner, quand son tour viendra, ce qu’il sèmera avec celui ou celle qu’il aimera. Mon Dieu, que c’est beau de semer comme on s’aime. […]


P. Vanier – Errances – Tous droits réservés